Carnet de route

Snow Alpi en Vallées de la Clarée

Le 12/03/2023 par Philippe

La vallée de la Clarée ouvre ses portes pour les 7 trublions en quête d’une belle initiation au Snow Alpi sous forme d’un raid de 3 jours du samedi 18 au lundi 20 février 2023. Début de l’aventure la veille au soir pour Elsa, Manon, Hugo, Olivier, Thomas et les 2 troubadours Laurent et Philippe au gite de la découverte à Névache. Rapidement à table pour le repas, nous avons juste le temps de faire connaissance avec un groupe voisin représentant les ocriers de Gargas que nous dégustons déjà nos plats. Nous démarrons sans le savoir, une émission spéciale d’ « Un diner presque Parfait » sous le thème du nouvel an chinois, et nous avalons d’une traite notre premier riz thaï du weekend agrémenté de sa viande et ses légumes aux épices asiatiques. Sous ces aires de Porto à 26°, seul le petit pichet de rouge de la cuvée maison fera un peu jazzer mais nous passons très vite sur le topo des 2 encadrants pour la course du lendemain, tests des raquettes et des crampons. Tout à l’air d’aller pour l’instant sauf pour Thomas qui chaussant du 48, n’a pas trouvé crampons à son pied. Pratique pour commencer un week-end sur le thème de l’alpi.

Petit déjeuner pris à 7:30, les premiers glissement de peaux et frottement des lames se font entendre à partir de 8:30 pour viser le refuge de Buffère. Le temps d’y déposer quelques affaires et nous continuons direction la pointe de Buffère avec comme objectif d’y faire le tour en montant par le sud et redescendre par le nord. La montée picote pour tout le monde, surtout en y ajoutant un bâton cassé de Philippe, réparé avec du Mélèzou depuis quasiment le début de la journée qui n’aura finalement pas tenu jusqu’en en haut des 1000 m de D+ du jour. Le temps de manger, de recharger les batteries sous un soleil de printemps, et nous avalons la descente vers le refuge avec un énorme plaisir : la neige n’est finalement pas si dégueu que ça ! Elsa prend tout de même le temps de nous offrir son plus beau « double backflip triple cork tête-neige». Arrivée au refuge, nous prenons le temps d’assimiler à nouveau la méthode d’installation des boots, et surtout, d’engranger la théorie sur l’utilisation du piolet … sous le regard moqueur de certains (!). La fin de journée se termine entre quelques pintes de bière locale, quelques parties de cartes pour certaines et certains , et surtout notre 2^e plat de riz thaï et sa sauce aux épices asiatiques ! Le temps de finir le dessert et les ronflements se font déjà ressentir jusque dans le fond de la vallée.

Deuxième jour, l’objectif est une pente N/E proche de la Dent du Diable pour prendre un peu de hauteur et s’initier à une pente un peu plus raide pour tenter de ressembler à ce qui s’appelle un peu plus une initiation au Snow alpi. Dent du Diable, Couloir de Casse Pinière (Cerces - Thabor - Mont Cenis), depuis Névache - Skitour

Le groupe est homogène et la monté jusqu’en bas de la face se fait sans sourciller, tout juste le temps de casser un nouveau bâton. Laurent ouvre la voie et nous alternons entre de la neige glacée et de la neige très légère. Sur un moment stratégique, nous décidons de chacun construire notre plateforme pour y installer nos crampons et sortir notre piolet pour certains, ou démarrer la descente pour Elsa et Olivier. La suite de la monté est moins évidente et le reste du groupe s’arrêtera vers 2650 m d’altitude, et un peu plus pour Laurent qui se fera plaisir avec quelques dizaines de mètres supplémentaires. La descente se fera sans encombre avec un gros kiff pour Thomas et Hugo, un peu plus d’encombres et une mise en pratique de l’utilisation du piolet dans le cadre de chutes sur pentes glacées pour Manon et Philippe. Comme quoi, ça paye de réviser la veille ! Petite frayeur tout de même, mais tout le monde se retrouve sans bobo et avec le sourire pour le sandwich. Après un vote à main levé, le groupe décide de continuer la descente par le bois de Sully, qui selon la légende, abrite les dernières « peuf » écarlate de la région. La première partie est exactement comme dans l’histoire narré par Philippe et nous retrouvons les nuages sur lesquels aime flotter chaque snowboardeur qui se respecte. La deuxième partie est un peu plus soupe à l’oignon de printemps, mais le sourire est là ! Nous finissons la course du jour avec une remonté vers le refuge du Chardonnet qui sera notre dortoir du soir. Un exercice DVA plus tard, un élan de motivation entraine Phillipe, Laurent, Elsa et Hugo qui rechaussent les raquettes et les peaux pour se diriger vers le col du Chardonnet, tandis que Thomas, Olivier et Manon iront se réchauffer autour d’un chocolat chaud et d’un tiramisu de derrière les fagots. De retour au refuge, la fin de journée ressemblera à celle de la veille, entre pintes de bière, bonne ambiance, jeu de cartes, pichet de vin et surtout, pour faire dans l’originalité : riz thaï servi avec sa sauce aux épices asiatiques. D’aucun renommerons peut-être cette vallée « l’Empire Thai », qui sait. Peut-être aussi un hommage à Astérix et Obélix L’empire du milieu, qui flop au cinéma actuellement ? Ce n’est en tout cas pas une question que le groupe se posera au moment de se glisser dans le sac à viande … ZZzzZ

3^ème jour : nous décidons de faire le tour horaire des crêtes du Queyrellin. La montée est parfois un peu laborieuse dans ce dédale de mini vallons successifs, mais l’ambiance est magique, très minérale… Arrivés au col, certains d’entre nous ont un petit coup au cœur lié au vide qui nous entoure… d’autres reprennent des forces. Laurent et Philippe proposent que ceux qui le souhaitent puissent monter en crampons/piolet un peu plus haut sur la crête de casse blanche…. Ambiance garantie à la montée et à la descente !

Pendant ce temps, les autres s’essaient au relais sur piolet, puis sur champignon de neige… pas encore probant dans la neige revenue au soleil…

La descente s’engage comme un ballet, certains descendant de la crête, d’autres du col… Le plaisir du ride est mélangé à une certaine tension. Nous nous rejoignons tous en bas de cette fameuse rampe visible depuis l’entrée de la vallée de Névache. Un pique-nique, un exercice DVA et une descente dans de la « super lourde où si tu tombes, tu restes collé » plus tard, nous atteignons le fond de la vallée.

Certains s’essayent au split sans peau, d’autres au footing en raquettes… nous retrouvons les voitures et la civilisation sans souci, avec le sentiment d’avoir passé bien plus que 3 jours en montagne et bien motivés pour y retourner dès que possible !

Thomas et Philippe