Carnet de route

En quête de poudre au Col du Lautaret

Sortie :  Rando tous niveaux du 19/02/2022

Le 14/03/2022 par Thomas et Manu

La motivation générale est carrément là, quelques semaines après le WEI pour quelques un d’entre nous, auquel s’ajoute de nouvelles têtes venant découvrir les joies des sorties dans le Baou. Cette fois ci, direction les Hautes-Alpes à la frontière de la Savoie pour espérer trouver de la neige en cette période de sécheresse hivernale.

Départ vendredi milieu d’aprèm’ donc, pour la team Fleur, Manu, Pierre et Jonathan avec repas au gite du Moulin papillon (croziflette convertie finalement en poulet rôti et qui laissera quelques regrets à certains), et départ en fin d’après-midi pour le groupe Benjamin, Kayla et Thomas qui s’en sortiront avec un sandwich sur l’autoroute et une fausse perte de clé de voiture sur le chemin (à deux doigts du bivouac sur autoroute).

Une fois tout le monde réuni au gite, le choix de la course du lendemain est discuté, puis nous fixons comme objectif les pentes de la crête de Chaillol (pas celui du Champsaur). Quelques distribution de boules Quies plus tard, tout le monde au lit pour une petite nuit, tout le monde est excité de rechausser les raquettes.

Cette première matinée commencera par ce qui deviendra un peu le sujet fil rouge du week-end, et qui sait, peut-être un des thèmes de campagne d’un des candidats à la présidentielle 2022 : la gestion des toilettes et de la grosse commission en groupe. Benoit nous rejoint directement au point de départ de la course, un petit parking en bord de route, juste en dessous de la Galerie de la Maronnaise (1980 m). Tout le monde les boots au pied, la première partie est parfaite pour une remise en jambe, le temps de traverser un petit ruisseau et nous récupérons la route qui mène au col du Galibier. Nous prenons ensuite le chemin d’une pente Nord, en espérant sortir sur un des sommets de la crête. Le vent se fait sentir, la neige s’épaissit, nous nous enfonçons de plus en plus et la pente se raidit, mais tout le monde garde le sourire. Après quelques pas dans la semoule, Jonathan indique que ça se complique pour avancer, et Pierrot décide d’en arrêter là, dans une pente proche des 40° d’après le test des bâtons, autour des 2660 m.

Chacun chausse sur sa plateforme et s’engage dans la pente sans sourciller, et la descente se déroule dans une neige changeante, mais tout de même très sympathique. Quelques exercices de recherches DVA plus tard, la faim se fait sentir, la mi-après midi approche et de fil en aiguille, le choix du site s’avère compliqué de manière collégiale. Nous nous retrouvons finalement à la voiture, au bord de route, toujours pas top pour manger, puis sur le parking du col du Lautaret en face des snowkite, en plein vent, pas vraiment foufou non plus mais la faim aura raison de nous.

Arrivée au gite du Rocher à la Grave et sous le bleu du glacier de la Meije, la fin d’après-midi est ponctuée par une sieste pour certains et un début d’apéro pour d’autre. Après une soirée à envisager tous les scénarios possibles pendant une bonne partie du repas, il a été conclu avec une bonne rincée de Génépi, et une bonne nuit aux arômes de baume du tigre, que nous nous attaquerons aux faces Nord du vallon du Fontenil avec les deux Jumelles en dystopie (placé !).

Départ aux aurores, tout le monde à l’heure, 9:00 on chausse à La boussarde juste après le Lauzet autour de 1630 m. On s’engage donc dans ce vallon forestier avec rapidement du dénivelé qui s’accumule sous nos raquettes et peaux de phoques. La neige est plutôt dure, ce qui n’arrange pas l’affaire des néo-splits qui glissent et se voient avec frustration remonter plusieurs fois la même pente (un bel investissement !). Cette première partie de rando est leader par John Aka Olympe du Lautaret qui avale les mètres de dénivelé comme un cabri.

Petit point d’étape en lisière forestière à 2200 m, qué qu’on fait ? à notre gauche la Pointe de l’Etendard qui pourrait nous offrir des jolies pentes peu tracées et en face de nous, continuer dans le vallon en mode ballade. Démocratiquement, la Pointe de l’Etendard l’emporte, maitre Yoda Pattier prend les devants et nous trace de jolis zigzags. Tout le monde tient le rythme, un semblant de neige fraîche se fait sentir sur la montée ce qui donne de l’énergie à l’équipe pour atteindre l’objectif fixé !

Autour de 2630 m, chacun se fait sa jolie plateforme, se met en mode descente et, là les sourires reviennent sur les visages quand les premiers s’engagent dans la pente ! Incroyable mais avec le peu de neige tombée ce mois ci et un visuel printanier sur les faces sud, on sent qu’il est possible de faire sa propre trace. La descente de l’Etendard est un régal. Mais attention, la neige est changeante par endroit, ce qui offre de jolies chutes érablées, sans nommer personne.

La deuxième partie se fait en mode border cross dans la forêt, chacun repart avec un autographe de cailloux et zou une bière de debrief à la Boussarde avant un retour Marseille tourtonné !

Encore merci à tous, une nouvelle fois de jolis souvenirs !